A cette question qui pourrait paraître incongrue, alors que l’on sait que l’hydravion Croix du Sud a disparu le 7 décembre 1936 au large de Dakar, F.Gerber apporte une réponse précise et circonstanciée. Il fait comparaître tour à tour Pierre Cot, ministre de l’Aviation du Front populaire, résolument favorable à l’hydravion alors que chacun considérait déjà que c’était un mode de transport dépassé. Il cite aussi P-G. Latécoère, qui s’évertua à construire ces appareils trop peu performants. Enfin D. Daurat, dont la rigueur dans la gestion du personnel de l’Aéropostale ne fut pas sans conséquence pour les pilotes. L’auteur rappelle également qu’en 1936, J. Mermoz n’était pas seulement un grand pilote, défricheur des lignes de l’Amérique du Sud ; il était devenu le vice-président du plus puissant parti de droite, le Parti social français du colonel de La Rocque, à l’heure de la guerre d’Espagne et de la menace allemande. Sa popularité intriguait, dérangeait, inquiétait…