Descriptif
« Vous avez peut-être déjà entendu parler des goums marocains. La presse, française ou anglo-saxonne, avide de pittoresque, les a souvent dépeints au cours de la guerre, avec parfois une exagéra- tion touchant à l’extravagance. Depuis votre arrivée au Maroc vous avez déjà peut-être remarqué des sous-officiers français arborant fièrement le képi bleu ciel timbré du croissant et du sceau-De-Salomon. Vous avez pu, peut-être, également remarquer des Marocains à l’allure de soldats – bien différents pourtant des tirailleurs ou des spahis – vêtus de la djellaba marocaine, chaussés de naïls, coiffés d’une rezza de laine ou d’un chèche laissant dépasser leur crâne rasé. Pas toujours très élégants, ils vous ont tout de même produit une impression de rudes guerriers. »
Pour accompagner les commémorations de la Seconde Guerre mondiale, l’Esprit du Temps rend hommage aux goumiers marocains, ces supplétifs de la régence marocaine qui, par les hasards de la guerre, ont combattu pour la France bien loin de leurs douars d’origine.
Les exploits de ces soldats, hauts en couleurs, rudes guerriers, sont ici présentés dans cet ouvrage illustré de plus de 300 photos d’époque.
Le colonel Gaujac place sous les projecteurs les combats, comme la vie quotidienne, de ces vaillants soldats trop peu cités. Cet ouvrage souhaite les associer au succès des armes françaises.
C’est en Tunisie en 1943 que les goumiers marocains font leur apparition sur les champs de bataille de la Deuxième Guerre mondiale. Les nécessités du conflit ont fait que, de supplétifs maintenant l’ordre au Maroc, ils sont devenus des soldats à part entière participant à de grandes batailles rangées. Ils gagnent d’emblée la célébrité grâce à la crainte qu’ils suscitent chez leurs adversaires, mais aussi par la publicité que leur font les correspondants de guerre alliés en quête de pittoresque et de sensationnel.
Si l’histoire des Goums marocains demeure peu connue du grand public, il n’en demeure pas moins qu’elle sert de toile de fond à une épopée humaine que l’on imagine mal aujourd’hui. Il fallait pour la raconter de grandes photographies, parlantes, montrant ces hommes dans les combats et dans leur vie courante. Le sujet en vaut la peine.
Ces hommes, dont très peu connaissaient la France, sont finalement morts pour elle, par fidélité pour leurs officiers et la parole donnée. Ils ont, goumiers, muletiers, cavaliers, officiers et sous-officiers qui les menaient au combat, tous, confondus, droit à cet hommage à la mesure de celui que Marseille leur a réservé en août 1944.