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Le destin aurait pu faire des frères Henri-Paul et Jean Schneider des maîtres de forges, suivant les pas de leur père à la tête d’un empire industriel colossal. Il leur a tracé une autre voie, à la fin tragique…
Le 23 février 1918, le sous-lieutenant Henri-Paul Schneider, 22 ans, était abattu en combat aérien dans le ciel d’Alsace et décédait des suites de ses blessures. Fils aîné de la famille Schneider, du Creusot, il pilotait un Spad de l’escadrille SPA 49, une des plus exposées sur le front de l’Est où il volait au côté de son frère Jean Schneider, âgé de 21 ans.
Jean Schneider fait ensuite carrière à Aéronavale, Air Union puis Air France en qualité de secrétaire général entre les deux guerres. Proche de Saint-Exupéry, Costes, Guillaumet et bien d’autres pionniers de la Ligne, il a été l’un des artisans des lignes africaines et transatlantique nord. Il reprend le combat en 1940 au sein du GC I/3, aux commandes d’un des premiers Dewoitine D.520, à l’âge de 44 ans, devenant un des plus vieux pilotes de chasse de la Campagne de France. Après deux victoires au combat, il est abattu le 23 mai 1940, au cours de la fameuse « mission sur Arras ». Il protégeait un vol de reconnaissance de son ami Antoine de Saint-Exupéry et échappa de peu à la mort… Le pilote écrivain évoquera ce fait d’armes dans le célèbre roman « Pilote de guerre », paru en 1942 chez Gallimard..
L’épouse de Jean Schneider, Françoise Schneider, à l’origine de la création des Infirmières pilotes secouristes de l’Air (IPSA), le célèbre corps aérien affilié à la Croix-Rouge, a laissé un nom synonyme de courage et de dévouement. Jean et Françoise Schneider devaient trouver la mort lors d’un vol qui les ramenait d’Alger à Paris en novembre 1944, près du Creusot dans l’accident d’un B 24 Liberator britannique.
LES AILES TRAGIQUES DES SCHNEIDER
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