LA CARAVELLE UTA EN NOUVELLE-CALEDONIE Nø239 . ICA239

En 1966, il y a donc tout juste 50 ans, un changement majeur dans le domaine du transport aérien est intervenu sur le territoire de Nouvelle-Calédonie. Jusqu'à cette date, les seuls avions à réaction présents dans ce vaste espace aérien étaient les DC-8 de la compagnie UTA arrivant de Paris et qui poursuivaient ensuite vers l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les îles Fidji. Les liaisons régionales, quant à elles, s'effectuaient en bimoteurs à hélices Douglas DC-3 puis quadrimoteurs DC-4 sur un réseau au contexte aéronautique pour le moins particulier : de très longues étapes maritimes, météorologie tropicale avec cyclones, terrains à l'époque mal équipés et de surcroît difficiles d'accès en raison des reliefs environnants.

L'introduction de la Caravelle apportera alors à la fois une amélioration sensible des dessertes ainsi qu'un confort accru pour la clientèle, signe des ambitions commerciales d’UTA à cette époque. Le réseau exploité ira de Sydney, Auckland, Fidji et s'étendra jusque vers les Nouvelles-Hébrides et Wallis.

Pendant ces dix années, et malgré toutes les contraintes, l’unique exemplaire de cette machine moderne assurera son activité le plus souvent avec un seul équipage (sans navigateur à bord), ceci à la satisfaction de tous.

En fin d'affectation en 1975, cette Caravelle jouera un rôle central dans un prolongement aussi inattendu que très peu connu des historiens : l'évacuation des ressortissants majoritairement français de Saigon par un pont aérien vers Bangkok, un autre défi à mener dans un contexte cette fois-ci géopolitique pour le moins particulier.

Icare vous propose également dans ce volume de commémorer le 40ème anniversaire du détournement vers Entebbe d'un Airbus A300 d’Air France, un événement marquant compte tenu du contexte de l’époque, du comportement remarquable de l'équipage et de la réussite du raid de libération des forces israéliennes.